Les Fleurs Buissonnières

Artisan fleuriste freelance, Biarritz, Pays Basque, créatrice d'émotions


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Le Kokedama

Une drôle de petite boule de mousse verte?

Une boule de vie!

Le mot #Kokedama vient du japonais, il se compose de 2 syllabes: « #koke » qui signifie #mousse et de »#dama » que l’on peut traduire par #boule .

Asparagus plumosus
Asparagus plumosus en kokedama

Le kokedama est une « technique » de culture végétale, un art floral qui nous vient du « pays du soleil levant ».

Apparu dans les années 1990 en Europe, ces petites boules de verdures viennent d’un savoir -faire qui se situe à la croisée de deux courants artistiques traditionnels japonais. Proche de l’#Ikebana et du #bonzaï, il en reprend certaines caractéristiques très spécifiques le minimalisme épuré d’un petit bout de nature chez soi, la miniaturisation d’un microcosme végétal et la nécessité de prodiguer des soins attentifs à ses hôtes !

Naturel, ou crée par l’homme?

Traditionnellement, les japonais confectionnent leur kokedama avec des #plantes qu’ils vont chercher eux-mêmes en forêt ou en montagne plus ou moins près de chez eux, tout comme le font les amateurs de #bonzaïs.

Il est aussi possible de le préparer soi même, à base de plantes du commerce ou de boutures issues de vos végétaux, car cela fait partie du plaisir de « créer » son kokedama après en avoir choisit soigneusement les espèces. Un peu de botanique ou les conseils d’un professionnel vous évitera des erreurs! Certaines se plairont plus que d’autres chez vous.

Il est important de respecter leur envie de luminosité, selon l’orientation de vos fenêtres, leur besoin en hygrométrie. Indispensable de vous poser certaines questions, il s’agit d’un être vivant qui pourra vous accompagner longtemps!

Disposez vous, ou êtes -vous prêt(e) à leur apporter l’humidité nécessaire à leur bon développement en fonction de votre région, de votre lieu d’habitation, de votre isolation… en les vaporisant régulièrement si votre logement jouit d’un air sec, surtout si vous optez pour des boules en suspension! Leur durée de vie future est entre vos mains car le kokedama ne supportera pas, moins encore que vos plantes en pot, la sécheresse durant de longues absences sans précautions particulières.

Naturellement il en existe de tout prêt aussi dans des boutiques spécialisées mais les soins seront identiques!

Toutes les plantes peuvent elles être mises dans cette petite « boule »?

Dans l’absolu, oui, sans doute, mais cette technique implique d’utiliser une très petite quantité de terre et de mousse et donc de privilégier les végétaux peu gourmands en nutriments, aux racines courtes, fines et souples ou de très jeunes pousses.

Orchidée phalaenopsis miniature, Ses petites feuilles et racines sorties, la plante peut vivre ainsi sans soucis mais pas sans arrosage!
Un petit phalaenopsis façonné en Kokedama

Certaines plantes, comme les orchidées par exemple et toutes les plantes épiphytes qui n’ont pas besoin de substrat riche pour vivre, sont aussi éligibles à ce process de culture minimaliste.

Ses côtés pratiques

Gain de place!

Les nippons sont friands de cette technique qui leur offre des coins de nature sans occuper trop d’espace, précieux dans leur très petit appartement citadin!

Le Kokedama nous est parvenu en France en 2010. Une découverte pour le plaisir de tout ceux qui n’ont pas ou plus l’espace suffisant pour une forêt luxuriante de plantes tropicales, dans leur appartement et encore moins dans leur studio! En effet les jeunes couples se sont très vite appropriés le kokedama qui allie design et nature.

Ce mini morceau de nature peut aussi libérer de la place au sol et sur nos meubles puisqu’il suffit de suspendre ces petites boules de verdure, près d’une source ou la lumière abonde, des lieux dont les kokedama raffolent il n’y a qu’à voir nos plantes s’épanouir à la lumière.

Un design évolutif

Moins classique, le substrat du kokedama peut aussi être recouvert par de la ficelle,et jouer sur les finitions: dentelles, fils de couleurs et même sur sa forme traditionnelle faisant évoluer son design en boule!

Plus rustique, les ficelles de couleur permettent d’offrir des contrastes joyeux si vous optez de les assortir à votre décoration!

Dans le cadre de mes ateliers d’art floral j’organise un cours autour des arts floristiques typiquement japonais comme l‘Ikebana ou la création d’un kokedama.

Alors, ouvrez l’œil sur le planning des ateliers en ligne en flashant le QR CODE!

Un atelier kokedama est programmé 😉 à l’@opengarebiarritz régulièrement!

Vos réactions, vos questions m’intéressent! N’hésitez pas à me laisser un commentaire ou me joindre si l’idée vous séduit .

A bientôt. Véronique


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Le kokedama, un art végétal minimaliste.

Kokédama en trio
En trio trois façon de présenter un kokedama (Photos C Delvaux)

Dans ma série « Art Floral » japonais, je vous présente aujourd’hui un morceau de nature en boule: le kokedama.

Un peu de #nature qui s’invite dans nos lieux de vie(bureau, appartement, magasin) parfois un peu restreints en ville.

Boule de mousse, motte de terre, sphère de mousse…

Ces drôle de #plantes (parfois à plusieurs) prennent effectivement l’apparence d’une sphère bien régulière composée d’un substrat, souvent argileux, sur lequel se développe la #mousse et dans lequel l’homme insère la plante. Selon les végétaux choisit et leur besoin en eau, en nutriments, les substrats diffèrent, même si l’apparence externe reste la même! Argile, cailloux, sphaigne, il est conseillé de bien choisir son mélange surtout pour les plantes nécessitant un environnement très humide.

Intérieur, extérieur? Le Kokedama se plait partout à condition de savoir choisir son essence, de lui procurer l’exposition dont il a besoin, et de déterminer la hauteur ou l’on souhaite l’y installer ( attention, plus c’est haut, plus il fait chaud!) S’il reste un végétal comme un autre il est fragilisé par sa petite quantité de nourriture et une évaporation d’eau plus importante selon son emplacement (radiateur, fenêtre, courants d’air)

Erable aux superbes couleurs, .lui aime l’extérieur, perds son feuillage en hiver, bref, il vit!

Les plantes ainsi « habillées » de mousse sont ensuite mises en situation dans les habitations, les bureaux et tous les lieux ou la nature nous fait défaut. En intérieur ou sur nos balcons et mini terrasses, elles trouveront sans aucun doute, toujours leur place.

Un manteau adapté et le Kokedama sera heureux

Les racines sont directement intégrés au substrat, mais attention la sphère doit être préparée, travaillée et surtout composée de matériaux différent selon la plante. Le substrat, préalablement pétri, intimement mélangé sera délicatement posé autour et entre les racines. La mousse est ensuite ajoutée, pressée tout autour de la sphère. Les morceaux de mousse sont dans un premier temps maintenus en place à l’aide de fils fins mais densément entrelacés, coupés ou non par la suite lorsque la mousse aura prise. Puis recouvertes de ficelle décorative, ou pour maintenir l’ensemble solidement surtout si le Kokedama est accroché et non posé.

Fille de l’air ou sagement posée!

Plusieurs destinations, le plus souvent posée à même une coupelle de porcelaine blanche, de grès ou d’ardoise le kokedama apporte une touche de verdure dans nos environnements citadins; on peut aussi les retrouver en groupe, accrochés à des fils d’ange (fil de pêche), près des fenêtres créant ainsi une forêt décorative de boules vertes, flottantes dans l’air comme par magie! .

Trio aérien de Kokedama dans l’ordre : Lierre, Maranta et Asparagus plumosus (le plus facile!)

Plus récent et plus populaire que l’Ikebana ou le Bonzaï.

Cet art né dans les années 1990 au Japon, est arrivé en France dans les années 2010.

Le développement du kokedama à été particulièrement rapide. Cet art est aujourd’hui particulièrement populaire, tant au japon qu’en Europe, une façon de faire entrer la nature dans nos appartements sans pour cela prendre de la place… au sol!  Le kokedama a su, de ce fait, attirer à lui un public plus jeune que le bonzaï plus complexe à maitriser, plus cher à entretenir aussi. Toutes les plantes ou presque peuvent s’acclimater dans une « boule de mousse ». Ludique, à regarder, relativement facile à fabriquer et peu onéreux, l’art floral du kokedama peut très bien s’apprendre aussi en ateliers. (je proposerai un cours pour lui fin septembre).

Le Kokedama ne nécessite que peu de place et correspond parfaitement aux sociétés urbaines.  

Assemblage « Paysage exotique » de 3 kokedama posée sur une cosse exotique

Délicat néanmoins! Cet art floral demande aussi quelques connaissances en botanique!

Connaître les besoins vitaux de la plante destinée à croître dans la mousse: en eau, en nutriments, en exposition…est indispensable si l’on veut conserver plus… d’un mois, sa plante. Toutes ne vivent pas dans les mêmes biotopes, non plus . Lumière, chaleur, eau des facteurs qui doivent se maitriser si l’on souhaite que le kokedama prospère!

Les japonais, eux, vont chercher leur plante destinée au Kokedama, dans les montagnes, et en y récolte le substrat adéquat pour mettre autour, en même temps…et donc en respecte parfaitement les besoins en nutriments.

L’européen connait peu ou pas du tout la provenance des plantes qu’il achète surtout s’il ne fréquente que les jardineries !

Si le futur kokedama de votre bureau, jardin d’hiver ou de votre salle de bain est issu d’une campagne avoisinante, d’une #forêt proche de votre lieu d’habitation il serait bon de prélever le même jour aussi un peu de la terre dans laquelle il a débuté sa croissance, il vous en sera reconnaissant en s’épanouissant au fil des mois .

Une autre difficulté, la mousse des bois…adaptée aux plantes qui poussent dans nos forêts mais qui peut avoir tendance à brunir si elle n’est pas bien entretenue, humidifiée régulièrement. Car la #mousse, est une sorte d’éponge de nos forêts. Elle à de gros besoin en eau, absorbe toujours en premier l’humidité extérieure, laissant ce qui ne lui sert pas à la plante, s’il en reste. De plus selon la composition des substrats et certains matériaux comme l’argile la dessèche encore davantage, d’où l’importance d’un arrosage très régulier surtout si le futur kokedama est destiné à être suspendu. Un conseil de pro vérifiez votre boule au moins une fois(voir 2) par semaine l’hiver et doublez vos rondes l’été!

Faire les bons choix de plante à préparer ainsi, me semble donc essentiel!

Enfin, l’artiste jardinier en herbe devra veiller à ne pas trop tailler les racines (encombrantes parfois) de la plante qu’il désire faire pousser au sein de la boule, certaines espèces supportant mal ce traitement.

Kokedama de nos régions recouvert de ficelle. Attention aux choix de vos plantes !

Vos réactions, questions m’intéressent aussi! N’hésitez pas à me laisser un commentaire ci dessous ou sur ma page contact!

Dans le cadre de mes ateliers d’art floral je prévois un cours de création de kokedama… Alors, ouvrez l’œil sur les réseaux FB, Instagram… ou abonnez vous au blog afin de ne rien manquer du planning des ateliers de la rentrée!

Vous pourrez en trouver en vente dans ma boutique. A bientôt

Véronique « Créatrice d’émotions florales »


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L’Ikebana, art floral, culturel au Japon (3)

Moribana

Le mot #ikebana vient du japonais «ikeru», faire vivre, et de hana, #fleur. On pourrait aussi traduire ce mot « composé » en français par: «#arrangement_floral»; même si l’Ikebana se distingue nettement des #compositions_florales occidentales par sa symbolique très précise, son asymétrie et sa recherche d’investir l’espace !

Le style floral occidental #linéaire est celui qui s’en rapproche le plus dans sa recherche d’occuper l’espace, tout en utilisant chaque branche au mieux, sans besoin d’abondance mais plutôt en choisissant et répartissant les végétaux en fonction de leur qualité intrinsèque pour les mettre chacun en valeur!

Dans mes deux premiers articles sur l’art floral japonais, je vous ai présenté 3 styles d’Ikebana: Le rikka, le plus ancien, le plus strict aussi, le nageire moins élitiste et le chabana, plus modeste, destiné en particulier à la cérémonie du thé.

Depuis son apparition au Japon (trace dès le VIe siècle !) l’ikebana était réservé à une élite religieuse, minimaliste, zen! La première école d’Ikebana « Okonobo » fut fondé au milieu du XVe siècle. Elle mit en place l’enseignement d’un art floral rigoureux, réservé uniquement aux moines bouddhistes le « rikka « .

Au fil des siècles, ses règles complexes (chaque ligne ayant un sens très précis) très stricts se sont assouplis, mais des écoles dissidentes, au styles divers se sont alors ouvertes. .

Ikebana, mot à mot veut dire, »faire vivre les fleurs »!

Au XVIIIe siècle apparait un style nouveau entre le rikka et le nageire appelé: le shôka. Crée en particulier pour contourner les règles difficiles du style rikka dont il est issu. De nouvelles notions apparaissent aussi : le ciel, l’homme, la terre, qui permet une disposition triangulaire, plus esthétique, plus souple. De nouveaux initiés, nobles pour la plupart et les grandes familles de la cour (femmes et enfants compris) commencent à pratiquer à leur tour, l’Ikebana.

Deux styles moins rigoureux, des lignes moins stricts, plus naturelles, apparition des fleurs occidentales.

Le shôka

Shöka

Le shôka n’est enseigné que par l’école Ikenobô… gardienne culturelle du style floral culturel japonais : « rikka »!

Deux différences importantes du style « shôka » par rapport au style »rikka« :

  • Il ne possède plus que trois éléments essentiels : le ciel le plus haut, shin, un élément secondaire l’homme: soë, et un troisième plus bas représentant la terre: tai.
  • Un même point d’origine. De face un seul point de piquage. Une seule base pour toutes les branches (j’y reviendrai plus longuement dans un futur article!)
Skôka ( Photo d’une oeuvre de Maï Van Thai Thomas)

Des écoles s’ouvrent pour faire connaître et diffuser ce nouveau style. Née alors un nouveau privilège, « le grand maître » qui seul peut enseigner (et de père en fils!), des diplômes sont crées afin de maintenir une certaine rigueur d’enseignement, parvenir aux niveaux supérieurs est long…Seul un maître qui à franchit les différents cycles et niveaux peut à son tour enseigner.

Le moribana

Moribana

A la fin du XIX e siècle et sous l’empereur Hirohito, le #Japon s’ouvre peu à peu à l’occident; tout en maintenant ses valeurs traditionnelles. Nombreuses écoles d‘Ikebana ouvrent alors, dont l’école « Ohara » qui commence à utiliser des fleurs venues d’ailleurs en particulier des #végétaux européen.!

Un nouveau style apparait à son tour : le #moribana.

Deux particularités:

  • Plus « #paysagé« , un peu moins élancé…mais plus « nature« . De nombreuses variations possibles!
  • Il utilise des vases et coupes plus basses, parfois un tronc, un rocher..comme la nature. (J’y reviendrai dans un article futur!)

L’école « Ohara »

Le grand maître Ohara Houn crée alors avec son fils, plus de 130 écoles de moribana au Japon et 30 écoles hors des frontières nippones. L’école compte alors au moins 10 000 enseignants de part le monde.

L’école « Sojetsu »

En 1927 une autre école voit le jour, pour tenter de libérer cet #art_floral de l’emprise de la religion, son but: « Faire sortir l‘Ikebana du tokonoma » la petit alcôve dédié au Bouddha placé dans la pièce principale de l’habitation.

Toutes sortes de matériaux, de #fleurs, de #branchages moins traditionnels sont alors utilisés.

Moribana moderne

Une composante importante de la #culture japonaise!

Démocratisé désormais l’art du bouquet: l’Ikebana est enseigné aussi bien aux femmes, qu’aux petites filles et aux hommes cultivés qui, parfois, eux aussi servent le thé.

Là nous avons sans doute encore des progrès à faire en Occident!

Démocratisé, l‘ikebana se pratique de plus en plus par toutes les couches de la population. Tout grand magasin, à son rayon d’accessoires pour Ikebana. Le japonais des villes comme celui de la campagne aime la #nature plus que tout, elle fait réellement partie de son univers. Il vit avec. Écoute les oiseaux. Admire les fleurs... prêt à prendre le train pour admirer les cerisiers en #fleurs au printemps.

Et vous? Composante d’une culture raffinée, l’art floral, me semble aussi important pour nous, européen, qui nous croyons parfois culturellement « supérieur » !

La voie des fleurs!

Si mon article vous a donné l’envie d’en savoir plus, vous trouverez sans doute de nombreuses informations sur la toile! Mais s’il vous venez l’envie de tenter l’expérience…Suivez moi sur les réseaux, abonnez vous à mon blog! Bientôt un #atelier découverte autour de l’Ikebana sur #Biarritz dès octobre. N’hésitez pas à commentez ci dessous ou dans ma page contact…votre avis m’intéresse!

A bientôt Véronique « créatrice d’émotions florales »


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Un même esprit, mais plusieurs courants autour de l’art floral appelé l’Ikebana (1)

Un des trois grands arts de la culture japonaise: le Sumo (VIIIe siècle), le Théâtre Nô (entre le XIVe et XVIe siècle), l’Ikebana (XVe siècle) des piliers séculaires.

Ikebana de style « rikka » le plus ancien…le plus complexe à maitriser. Rien n’est laissé au hasard!

Une même origine, la Chine bouddhiste. L’#Ikebana est en effet, à la base un #art religieux, autrefois réservés aux moines. On en retrouve même des traces dès le milieu du VIIe siècle!

L’Ikebana, un art floral qui « fait école » !

Plusieurs courants l’on fait évoluer au fil de l’histoire selon les artistes qui le pratiquaient, les lieux auxquels on destinaient les #arrangements #floraux. Riches, très riches ou plus humbles aujourd’hui. Il persiste de nombreuses écoles d‘Ikebana qui ont chacune leurs particularités. L’école d’Ikenobo, la plus ancienne crée en 1462 par le moine Ikenobô Senki et les écoles Ohara, Sogestsu, Ichigo et Misho parmi les plus connues des milliers existantes. J’y reviendrai dans mes prochains articles.

Ikebana de style « nageire »

Différentes pistes, un même but: réaliser des arrangements floraux selon des règles de constructions harmonieuses néanmoins stricts, bien définies, énumérées dans mon article précédent.

Cet art floral demeurera longtemps l’apanage des moines, des religieux, jusqu’aux environs du XVe siècle.

Depuis le XIXe siècle sa pratique se répand dans toutes les couches de la société. L’Ikebana se démocratise enfin.

Bien que peu connu encore en Occident, l’Ikebana fait l’objet de cours en Europe, en France aussi avec la découverte de la culture nippone de sa cuisine de produits frais, de poissons crus, ses sushis, le théâtre No, les kimonos portés par de très jolies Geisha (ou Geiko) et surtout les célèbres et fascinants Sumotoris. Certains hommes d’état comme un de nos ex-présidents de la République n’y sont sans doute pas pour rien!

Ikebana de style « paysage »

Un art exigeant.

Culturel, il entre dans l’éducation des jeunes fille bien éduquées.

Elles doivent aussi maîtriser les codes de l’art de la composition florale et non seulement celui de la cérémonie du thé ou de la « conversation »!

Ikebana de style « chabana »

Un chemin long qui favorise un ressourcement intérieur.

Même si sa pratique est désormais ouverte à tous, elle demeure un apprentissage rigoureux. C’est en effet un cheminement vers plus d’humilité de patience, de respect, ou chaque geste, chaque choix de végétaux est codifié. Seul but personnel à atteindre, chercher à progresser, tendre à la perfection, pas de place à la compétition, c’est un travail personnel. Un chemin long qui permet un ressourcement intérieur aussi. Aujourd’hui L’Ikebana est devenue un véritable art de vivre.

Chaque étape franchit, un grade supérieur. Seuls les diplômés peuvent enseigner au Japon l’art floral : Ikebana.

Ikebana de style « rikka »

Dans l’art floral européen, un style se rapproche « un peu » de l’Ikebana par des similitudes de contraintes: le style « linéaire »

Un style qui met en valeur chaque fleur, chaque branchage, chaque élément. Le style « Linéaire ». Un style qui dessine des lignes…

Décoration florale de style européen en « linéaire » . Peut être noté à la moyenne mais il manque d’espace entre les végétaux!

Oui mais dans lesquelles les lignes déterminent un espace négatif ( de vide) qui doit représenter une plus grande « surface » que la masse florale. Tout comme dans l’art floral Ikebana, peu de végétaux mais, qui doivent laisser entrevoir une masse inoccupée, afin que chaque élément soit mis en valeur et utilisé pour lui même et non pas pour « former » un ensemble compact et donc pas dans un style « décoratif« !

A l’automne mes ateliers d’art floral reprennent.

Je vais proposer un atelier dédié à l‘Ikebana afin de vous en faire découvrir certaines facettes. Je n’ai pas de « grade », mais de bonnes bases…Ce ne sera pas un cours non plus mais bien un « atelier/découverte » autour d’un art floral, mal connu et de quelques uns de ses courants principaux pour mieux l’apprécier, nous ouvrir à un monde différent aussi à l’heure ou ce pays constitué de centaines d’îles minuscules, inonde le monde entier de sa culture!

Si vous souhaitez me rejoindre, abonnez vous à mon blog ou laissez moi vos coordonnées afin que je puisse vous prévenir des dates (qui seront en ligne dès septembre) Vous pouvez encore participer à mon questionnaire (7mn) autour de la création d‘ateliers d’art floral« , si certains sont déjà programmés…votre avis m’intéresse, merci d’avance.

Ikébana de style « moribana »

Vous avez aimé cet article, ou pas, n’hésitez pas à m’en faire part sur ma page contact ou à le commenter ci dessous. Toute critique, même négative mais bienveillante fait avancer, c’est toujours préférable que de, de, de, de….de faire du surplace!

A bientôt Véronique « Créatrice d’émotions florales »


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Ikébana. L’Art floral japonais (2)

« Fleurs Vivantes » est une des traductions du mot IKEBANA, ce terme désigne aussi l’art floral nippon, plusieurs fois centenaire.

Ikébana moderne

« Un moment mystérieux est celui où on a le sentiment que les éléments voulaient être arrangés d’une certaine manière et pas d’une autre…Qu’il s’agisse de mots, de signes de ponctuation, de fragments de phrases, de #fleurs, de #mousses ou de #branches; ou encore de notes de musique, de plans colorés ou de coups de pinceau, la déclaration d’un ensemble paraît lui venir du dedans, parcourir le tout en équilibre instable et revenir au détail pour le faire vibrer. Lui et lui seul. Aucune différence, donc, entre l’#art_floral, celui de la poésie ou de la peinture. C’est la même chose de réussir un #bouquet ou un . Échelles d’espaces. Rythmes des volumes. Jaillissement du temps ». Extrait de la préface de @Philippe-Sollers pour le livre «  l’Ikébana  » de @Martine-Clément aux éditions Denoël.

L’art de Faire vivre les #fleurs, c’est aussi l’art de leur donner une seconde #vie.

Plus qu’un art, l’Ikébana fait partie de la vie des Japonais, même s’il est d’origine chinoise, plus particulièrement Boudhiste.

Chaque foyer possède un « Tokonoma », une sorte d’alcôve ou l’on expose le bouquet de saison: un « Ikébana ». Cette petit niche se situe dans la pièce principale, dédiée au culte de Bouddha. L’invité de la maison sera toujours placé face au Tokonoma pour lui faire honneur! Y sont rassemblés dans une même composition, dans un simple bouquet, les trilogies sacrées près de Bouddha.

Bouquet de style chabana au centre d’un Tokonoma

« Une ligne est un symbole. Deux lignes sont l’harmonie. Trois sont l’image de l’accomplissement. « 

Le #Japon à reçut de la Chine au fil des siècles, par les marchands, les marins, les moines lettrés une grande partie de sa culture, de ses richesses : épices, soieries, métaux précieux, porcelaine, laques….. En même temps que ces apports matérielles, le Japon découvrit aussi son écriture par idéogrammes, sa religion par Bouddha, son art par les fleurs: l‘Ikébana.

Rivalité d’écoles durant 3 siècles

Le « rikka »

L’école « Ikenobo » semble être la plus ancienne. Ses moines maintiennent cet art sacré d’offrandes de fleurs à Bouddha, sans presque de changement depuis sept siècles. Son grand maître Ikenobô Senki en conçut les premières règles en 1462, des arrangements nommés : #rikka » (fleurs dressées). Véritable doctrine complexe ou longueur et position des 7 à 9 lignes et fleur précise qui le charpente ont des places déterminée, le tout formant un sens symbolique très défini.

Le « nageire »

Démocratisation de « l’art floral »?

Sans doute, car l’Ikébana se renouvelle entre le milieu du 14 ème et celui 16 ème siècle. Il commence à se concevoir comme un art en soi et non plus réservé aux moines. Les règles des bouquets se « simplifient » encore, un nouveau style apparait: le #nageire. Plus spontané, les fleurs y sont disposées de façon plus naturelles.

Le « chabana » ou « Fleur pour le thé »

La tendance est à la simplification de l’art floral au début du 17eme siècle. La cérémonie du thé, venue elle aussi de Chine, influence notamment l’art floral qui le conduit au dépouillement et lui impose une certaine sobriété.

« La chambre de thé » est vide, de couleur sobre, assortie à la paille de riz des tatamis, nattes épaisses à bordures nettes et franches en toile noire » Les bouquets de style « chabana » que l’on pourrait traduire par « Fleur de thé » doivent désormais être petits afin de trouver leur place dans l’alcôve le « Tokonoma ». Un petit ensemble composé d’une fleur, un feuillage dans un vase, d’un « haïku » ce petit poème extrêmement bref visant à dire et célébrer l’évanescence des choses, graphié sur rouleau de papier (Kakémono), le tout en accord avec la saison. Le summum du raffinement à la japonaise.

« La richesse est dans le regard…dans l’intention ».

C’est la naissance d’une extrême sobriété. Tout l’art de l’Ikébana consiste à dépouiller les branches pour apurer les lignes, pour parvenir à l’équilibre esthétique, tout comme le « haïku » ce petit poème qui rythme les saisons dont les plus lettrés doivent savoir en improviser en toutes circonstances. Minimaliste!. Juste trois vers pas plus, pour dépeindre la nature ou une scène quotidienne; les fleurs y sont toujours présentes!

Dans une seconde partie je continuerai ma présentation de ce courant #floral japonais si raffiné avec deux styles très répandus, plus connu aujourd’hui : le #shôka et le #moribana Mais déjà vous avez un aperçu de plusieurs écoles de cet art floral millénaire.

Photo d’un Ikebana moderne sur le livre de Martine Clément

Lequel préférez vous?

Je vous propose d’en découvrir quelques notions, dès la rentrée en petits groupes de 4 à 6 personnes lors d‘#ateliers qui se déroulerons à #Biarritz. Si vous souhaitez en être informé(e) abonnez vous à mon blog. Vous pouvez encore participer à mon questionnaire (7mn) autour de la création d’ateliers d’art floral », si certains sont déjà programmés…votre avis m’intéresse, merci d’avance.

Laissez moi vos commentaires, suggestions ou mêmes vos remarques au sujet de mon article dans la page contact, ils me seront précieux! suivez moi sur Instagram ou FB…toutes mes infos y sont partagés.

Véronique, « Créatrice d’émotions florales »