
Le mot #ikebana vient du japonais «ikeru», faire vivre, et de hana, #fleur. On pourrait aussi traduire ce mot « composé » en français par: «#arrangement_floral»; même si l’Ikebana se distingue nettement des #compositions_florales occidentales par sa symbolique très précise, son asymétrie et sa recherche d’investir l’espace !
Le style floral occidental #linéaire est celui qui s’en rapproche le plus dans sa recherche d’occuper l’espace, tout en utilisant chaque branche au mieux, sans besoin d’abondance mais plutôt en choisissant et répartissant les végétaux en fonction de leur qualité intrinsèque pour les mettre chacun en valeur!
Dans mes deux premiers articles sur l’art floral japonais, je vous ai présenté 3 styles d’Ikebana: Le rikka, le plus ancien, le plus strict aussi, le nageire moins élitiste et le chabana, plus modeste, destiné en particulier à la cérémonie du thé.
Depuis son apparition au Japon (trace dès le VIe siècle !) l’ikebana était réservé à une élite religieuse, minimaliste, zen! La première école d’Ikebana « Okonobo » fut fondé au milieu du XVe siècle. Elle mit en place l’enseignement d’un art floral rigoureux, réservé uniquement aux moines bouddhistes le « rikka « .
Au fil des siècles, ses règles complexes (chaque ligne ayant un sens très précis) très stricts se sont assouplis, mais des écoles dissidentes, au styles divers se sont alors ouvertes. .
Ikebana, mot à mot veut dire, »faire vivre les fleurs »!
Au XVIIIe siècle apparait un style nouveau entre le rikka et le nageire appelé: le shôka. Crée en particulier pour contourner les règles difficiles du style rikka dont il est issu. De nouvelles notions apparaissent aussi : le ciel, l’homme, la terre, qui permet une disposition triangulaire, plus esthétique, plus souple. De nouveaux initiés, nobles pour la plupart et les grandes familles de la cour (femmes et enfants compris) commencent à pratiquer à leur tour, l’Ikebana.
Deux styles moins rigoureux, des lignes moins stricts, plus naturelles, apparition des fleurs occidentales.
Le shôka

Le shôka n’est enseigné que par l’école Ikenobô… gardienne culturelle du style floral culturel japonais : « rikka »!
Deux différences importantes du style « shôka » par rapport au style »rikka« :
- Il ne possède plus que trois éléments essentiels : le ciel le plus haut, shin, un élément secondaire l’homme: soë, et un troisième plus bas représentant la terre: tai.
- Un même point d’origine. De face un seul point de piquage. Une seule base pour toutes les branches (j’y reviendrai plus longuement dans un futur article!)

Des écoles s’ouvrent pour faire connaître et diffuser ce nouveau style. Née alors un nouveau privilège, « le grand maître » qui seul peut enseigner (et de père en fils!), des diplômes sont crées afin de maintenir une certaine rigueur d’enseignement, parvenir aux niveaux supérieurs est long…Seul un maître qui à franchit les différents cycles et niveaux peut à son tour enseigner.
Le moribana

A la fin du XIX e siècle et sous l’empereur Hirohito, le #Japon s’ouvre peu à peu à l’occident; tout en maintenant ses valeurs traditionnelles. Nombreuses écoles d‘Ikebana ouvrent alors, dont l’école « Ohara » qui commence à utiliser des fleurs venues d’ailleurs en particulier des #végétaux européen.!
Un nouveau style apparait à son tour : le #moribana.
Deux particularités:
- Plus « #paysagé« , un peu moins élancé…mais plus « nature« . De nombreuses variations possibles!
- Il utilise des vases et coupes plus basses, parfois un tronc, un rocher..comme la nature. (J’y reviendrai dans un article futur!)
L’école « Ohara »
Le grand maître Ohara Houn crée alors avec son fils, plus de 130 écoles de moribana au Japon et 30 écoles hors des frontières nippones. L’école compte alors au moins 10 000 enseignants de part le monde.
L’école « Sojetsu »
En 1927 une autre école voit le jour, pour tenter de libérer cet #art_floral de l’emprise de la religion, son but: « Faire sortir l‘Ikebana du tokonoma » la petit alcôve dédié au Bouddha placé dans la pièce principale de l’habitation.
Toutes sortes de matériaux, de #fleurs, de #branchages moins traditionnels sont alors utilisés.

Une composante importante de la #culture japonaise!
Démocratisé désormais l’art du bouquet: l’Ikebana est enseigné aussi bien aux femmes, qu’aux petites filles et aux hommes cultivés qui, parfois, eux aussi servent le thé.
Là nous avons sans doute encore des progrès à faire en Occident!
Démocratisé, l‘ikebana se pratique de plus en plus par toutes les couches de la population. Tout grand magasin, à son rayon d’accessoires pour Ikebana. Le japonais des villes comme celui de la campagne aime la #nature plus que tout, elle fait réellement partie de son univers. Il vit avec. Écoute les oiseaux. Admire les fleurs... prêt à prendre le train pour admirer les cerisiers en #fleurs au printemps.
Et vous? Composante d’une culture raffinée, l’art floral, me semble aussi important pour nous, européen, qui nous croyons parfois culturellement « supérieur » !
La voie des fleurs!
Si mon article vous a donné l’envie d’en savoir plus, vous trouverez sans doute de nombreuses informations sur la toile! Mais s’il vous venez l’envie de tenter l’expérience…Suivez moi sur les réseaux, abonnez vous à mon blog! Bientôt un #atelier découverte autour de l’Ikebana sur #Biarritz dès octobre. N’hésitez pas à commentez ci dessous ou dans ma page contact…votre avis m’intéresse!

A bientôt Véronique « créatrice d’émotions florales »
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26 août 2019 à 00.39
On aime ou on n’aime pas cet art floral, mais il faut reconnaître qu’il est toujours surprenant.
Quelques vues sur YouTube d’une expo au Jardin botanique de Meise en octobre dernier : https://youtu.be/ExsW6tOsDjY
31 août 2019 à 00.39
Bonjour, merci de votre commentaire, panne informatique je ne l’ouvre qu’aujourd’hui! Bonne fin de semaine
17 août 2019 à 00.39
Merci pour ces explications – j’aime la finesse des bouquets » paysagés »
amicalement 🙂