La « biophilie » c’est aimer le vivant!
Biophilie est un terme formé à partir de la racine grecque « bio » (la vie) et du suffixe –phile (« qui aime »). Merci à @juliebussieres consœur canadienne qui m’a fait découvrir ce mot!

La biophilie serait elle essentielle pour notre équilibre?
Dans notre monde ou la nature « sauvage », authentique, naturelle semble peu à peu s’éloigner de nos lieux de vie, notre besoin de la rechercher, de la retrouver, de s’entourer d’elle, devient, re-devient, essentiel pour notre équilibre.
Nous avions oublié que nous en faisions partie!
Peu à peu nos civilisations (citadines) l’ont éloignée, parquée, réduite au maximum de notre environnement pour faire place à nouvelle façon de vivre, de plus en plus dense, à des besoins de consommations toujours plus grands, plus rapides. Aujourd’hui presque détruite, mise à sac, pillée chaque jour un peu plus, la nature souffre ! Elle pleure, brule, fond, se meurt doucement mais depuis de longues années,elle criait ses blessures, ses maladies, ses irrémédiables disparitions, sans que nous lui prêtions assistance, ou si peu, dans notre envie de la dominer, la discipliner, la maitriser : barrage, agriculture extensive, productions massives, pour « sois disant » nourrir les humains! !
L’amour vache, des « puissants »!
Les plus jeunes sauront ils changer le monde que nous leur laissons?
Les petits d’hommes, eux, sont encore naturellement curieux de la nature. Ouverts aux merveilles du vivant qui pousse, s’agite, autour d’eux. Les animaux, familiers, bien sur, mais aussi à ceux qu’ils ne fréquentent pas dans leurs petits mondes des villes : fourmis, lézards, chenilles,moutons, vaches, poules… les végétaux et les fleurs qui bordent encore quelques chemins où les insecticides, fongicides, pesticides ne sont pas venus éradiquer toute la biodiversité! Les enfants s’émerveillent de ses couleurs, de ses parfums, de ses formes si variées! Eux savent encore, de façon innée, regarder les nuages (si on leur en laisse le temps !), ne rien faire, s’allonger simplement dans l‘herbe pour se passionner de la vie qui parcourent la terre à la recherche de nourriture autour des fleurs de trèfles, de pâquerettes ou de bouton d’or, visitées par les abeilles. Eux connaissent encore le plaisir de ramasser quelques feuilles, glands ou branches (sans détruire) pour créer, « bricoler » avec leurs trouvailles ou offrir leur précieuse collecte en un petit bouquet champêtre à ceux qu’ils aiment! Ils savent s‘émerveiller de voir la vie jaillir, germer, grandir à partir d’une graine, d’un fruit, d’un noyau (haricots, avocat, marron d’inde) la suivre des mois évoluer, pousser, devenir une « vraie » plante, un arbre, un jour peut être et plus extraordinaire, ils ont la bonne surprise de découvrir dans un petit coin de jardin (public), autour des arbres des villes ou même entre deux pierres, des petits morceaux de nature préservés, un papillon ailes déployées au soleil, une fleur encore inconnue! La nature est aussi présente que tenace aussi en ville à qui sait ouvrir les yeux!
Redécouvrir sa Biophilie au quotidien…
Devenu adulte, l’humain, oublie trop souvent ses facultés d’admiration, de profiter de toutes ses capacités sensorielles, naturelles.
Rappel de petits plaisirs tout simples du quotidien!
- ressentir avec délice le vent tiède sur la joue, caresser du bout des doigts la mousse des bois, la peau d’un être aimé, le pelage soyeux de notre animal familier…
- entendre les chants d’oiseaux( même en ville), au lever du soleil ou à la tombée de la nuit, le gazouillis d’un enfant, écouter la fontaine au coin de la rue pétiller…
- humer des légumes fraichement cueillit, achetés au primeur, respirer les odeurs d’humus, de foin, d’herbes coupées, d’iode peut être…lors de nos sorties (devenues rares!!!)
- gouter lentement la première fraise, un grain de raisin, apprécier la délicatesse d’une feuille de mâche, d’une feuille de menthe, en sentir la texture, la fraîcheur
- admirer les feuilles des arbres qui s’ouvrent au printemps, leurs couleurs multiples à l’automne, les différentes textures des fruits des légumes que l’on déguste avec gourmandise sans gloutonnerie!
Et pourtant nous avons tous, en nous toutes ces capacités d’éprouver, d’apprécier le vivant, ces petites sensations subtiles! Génétiquement notre cerveau à en en mémoire, ces programmes de l’animal que nous sommes, vivant, doué de sensations extraordinaires, offert à notre naissance pour survivre! Les personnes qui sont porteur d’handicaps, en particulier de la vu et de l’audition (re-) développent de façon remarquable leurs autres sens (certains en font même leur métier: masseur, facteur de piano…) signe évident que nous aussi pouvons toutes les cultiver, les enrichir, les développer!
Des solutions peu à peu se déploient autour de nous!
Avez vous déjà remarqué que dans certains lieux, villes, maisons, appartements, pièces, bureaux même, on se sent bien, immédiatement à l’aise!
Une étude médicale de 1984 avait mis en relief que les malades jouissant d’une vue sur une scène naturelle plutôt qu’un mur en brique restaient moins longtemps hospitalisés en moyenne de 8,5% ! ( Roger S Ulrich Université de technologie Chalmers)
Choisir des formes, des matières, des couleurs pour mieux vivre
Chez nous, autour de nous, même en ville!
Des études ont prouvées aussi que » notre » environnement direct jouait effectivement sur notre état mental, sur nos capacités à mieux nous concentrer, nous reposer, être heureux! Si, hélas, nous n’avons pas tous la chance, de vivre au cœur d’une nature apaisante, nous pouvons cependant offrir à nos univers privés et professionnels, des petites touches de rappels de ce monde verdoyant. Certaines couleurs apaisent, reposent, d’autres stimulent ou sont propices à la concentration… Il en est de même pour les formes, les matières, les textures.
Qui aurait envie de vivre entre 4 murs de béton gris, sans fenêtre sur un coin de verdure, sans tapis, ni objet coloré … Une pièce même petite, aux couleurs harmonieuses, avec une plante verte, des fleurs et une vue, même lointaine sur un jardin serait sans doute plus propice à y vivre, travailler au fil des jours!
Le confinement à mis cette triste réalité en relief ! Les français, proches ou entourés d’un peu de verdure, de plantes, de fleurs ont mieux vécus les restrictions de sorties!



En effet la nature qui est présente dans notre proche environnement : architecture, murs végétalisés, jardin, balcon, plantes vertes dans les pièces et sous formes de tissu, photos, papier peint, photographies de paysages, tableaux, textures de feuillages sur les abats jours, le linge, les couleurs naturelles, les matières douces.. Tout ce qui évoque la nature, le vivant, apporte, provoque des émotions positives comme le ressourcement, l’apaisement, des plaisirs…En bref nous vivons mieux au travail, aussi!
Mon envie, mon espoir…
Aujourd’hui il est encore temps de redonner sa vraie place à Mère Nature dans « nos » quotidiens, nos modes de consommations, de ré-apprendre à l’écouter, l’entendre, la respecter…ELLE seule nous transmettra la vie!
Vos commentaires seront les bienvenus, n’hésitez pas! Merci d’avoir pris le temps de me lire.
Véronique, artisan fleuriste écoresponsable « Les Fleurs Buissonnières »
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