NIKI DE SAINT PHALLE...

Art  Contemporain.

Il faut parfois savoir regarder « autrement » ne pas s’arrêter à sa première impression surtout quand il s’agit d’art contemporain!…S’approcher de plus près… Comme moi, laissez vous surprendre par l’univers coloré, violent et pourtant si poétique de cette artiste incontournable des cinquante dernières années.

J’avoue avoir découvert, il y a peu, avec l’émerveillement d’une petite fille, l’œuvre pluridisciplinaire de NIKI DE SAINT PHALLE, à la fois plasticienne, cinéaste, performeuse, sculptrice… Très vite ma curiosité a grandi. Et la conférence de Marie -Isabelle TADDEI co-auteur de l’excellente émission sur Antenne 2  « D’art, d’art » à fini de me convertir à l’art « explosif » de cette artiste étonnante.

Allez je vous invite à me suivre!

NIKI DE SAINT PHALLE naquit dans une famille aisée à Neuilly sur seine le 29octobre 1930 sous le nom de: Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle.

Violée très jeune tout un été par son père elle affichera sa colère, sa révolte mais aussi sa joie de vivre toute au long de sa vie à travers ses différents travaux.

Utilisant des matériaux de récupération pour décorer, embellir, marquer de « morceaux de vie » (céramiques brisées, poupons en plastique, armes à feu…) ses œuvres,  ses tableaux, ses sculptures géantes, elle invente sans cesse, recherche des techniques nouvelles !

Certes tout le monde connaît ses #Nanas mais il ne faut pas réduire cette ouvre gigantesque,  seulement à ces grosses femmes colorées, car son travail est riche de créativité, d’invention, de maturation. Elle cherche à exprimer, à expulser ses souffrances passées, à dénoncer une condition féminine peu enviable encore au XX ème siècle dans de nombreux pays, contre certaines politiques ainsi que sa colère contre le S I D A en soutenant l’association A I D S pour laquelle elle fit plusieurs affiches !

Elle crée aussi, pour se soigner, se réparer, pour se guérir de son malaise, pour crier au monde ses opinions, ses désaccords contre la politique américaine de l’époque BUSH.

Exprimant sans doute une envie de « tuer » son père et ceux qui agissent de même dans une période ou elle est particulièrement en révolte, elle imagine de »meurtrir »aussi ses tableaux avec des taches de #couleurs vives au moyen de ballons collés au dos de ses châssis, remplis de peintures qui éclatent alors face aux spectateurs (et parfois aux acteurs eux mêmes). Attirée par les armes à feu, elle crevait ainsi ses toiles en leur tirant dessus, aidé par certains des futurs acheteurs…Les impliquant ainsi dans un acte de création. C’est le début des « #performances » d’artistes !

Mais NIKI DE SAINT PHALLE est aussi une jeune et très jolie femme souriante, espiègle qui veut faire partager son art au plus grand nombre et sa vision colorée du monde, démystifier l’image de la femme-objet, sexy des magazines en couleurs dans lesquels elle fut aussi mannequin dans sa jeunesse.

Ses « #NANAS » se vendent alors sous forme de ballons joyeux toujours aux formes généreuses. Tout comme ses personnages qu’elle tente de diffuser (sans grand succès) reprenant toujours son thème fétiche de  » la » femme qui sera au centre de presque tout son travail.

  

Créatrice, et femme… autrefois mannequin elle  imagine des bijoux reprenant le plus souvent son thème favori: la femme joyeuse, colorée, charnue la NANA mais aussi le serpent, les clowns… Toujours ou presque de couleurs vives parfois doré elle crée de nombreux pendentifs, bracelets,  colliers…

Décidément elle touche à tout !

 

 Des foulards aussi !

Mais ce qui la fascinera toujours…Ce qu’elle aime par-dessus tout c’est le gigantisme, les personnages fantastiques, tout comme certains animaux : l’araignée, le serpent auront aussi leur place dans son œuvre (la psychanalyse n’est pas loin) et, les têtes de mort qui surviendront à la fin de sa vie.

NIKI  de SAINT PHALLE n’eut jamais de réels problèmes d’argent et elle voyagea souvent, découvrant des #artistes atypiques à Barcelone comme Antoni GAUDI et ses décors en céramique de couleurs et la célèbre « Sagrada Familia » gigantesque église aux nombreux clochers, colonnes, décors hétéroclites (toujours inachevée presque 100 ans après le début de sa construction),  « Le Palais Idéal » à Hauterives de Joseph Ferdinand Cheval dit « le facteur Cheval », là, elle y découvre des géants, des fées, des personnages mythologiques. Œuvre qui fit l’admiration des surréalistes et qui sera classée en 1969 Monument Historique par André Malraux .

Niki qui n’a pas de formation académique en art plastique, autodidacte, mais curieuse de tout, se laissera influencer par tous ces univers dans ses approches de créatrice, de chercheuse artistique. Mu par une approche mystique, elle découvre aussi le Tarot de Marseille et décide de réaliser alors les 22 arcanes en modèle géant toujours très colorés, dans un parc en Italie!

L’arcane de l’Impératrice, sculpture monumentale qu’elle habitera un temps avec son second mari, Jean Tinguely. On y pénètre par un des seins !

A l’intérieur, la salle à manger tout en mosaïque de miroirs brisés!

Je vous propose de découvrir (un peu) ce lieu fantastique: Le jardin des tarots Construit en Toscane, entre 1979 et 1993 à Florence, les 22 sculptures géantes sont réparties dans un parc superbe. Les visiteurs peuvent même pénétrer dans certaines ouvres…Ce n’est pas sans arrières pensées de sa part! 

L’arcane du Diable tout en couleurs avec des cornes mais aussi des seins et un pénis !

 Les 22 arcanes monumentales du tarot de #Nikidesaintphalle , leurs décorations et couleurs sont composées essentiellement de mosaïque qu’affectionnait tout particulièrement Niki et de peinture réalisées avec la participation active de son mari Jean Tinguely(son partenaire, amant, ami mari…et surtout collaborateur d’une vie créative riche)ainsi que d’une équipe de collaborateurs !

L’arcane de la Mort !

Encore quelques semaines  pour découvrir à Bilbao au Pays Basque espagnole, une ville qui prend un nouvel essor grâce au musée de la fondation #Guggenheim,  une rétrospective superbe de l’œuvre de NIKI DE SAINT PHALLE  décédée à San Diego le 21 mai 2002.

Elle continue d’inspirer…En maternelle, les enfants « travaillent « aussi à partir de son œuvre !

Pour ma part, je n’ai pas fait d’études d‘art  mais c’est une de mes nombreuses passions. Quelques connaissances en #art plastique et surtout curieuse, il me reste encore des lacunes à combler notamment en art #contemporain, vaste, très vaste domaine. Alors, internet, les émissions sur ARTE et les conférences, les expositions, voilà de bons moyens pour s’ouvrir l’esprit !

J’espère vous avoir donné envie de continuer la découverte car je suis très loin de vous avoir tout montré, ni tout dit sur la vie et l’œuvre de cette étonnante artiste.

Pour en savoir plus encore sur NIKI DE SAINT PHALLE un petit dossier très bien fait en PDF à télécharger, trouvé sur la toile!

(photo extraite d’un documentaire d’ARTE en mars 2016)

A 60 ans elle publie un livre terrible: « Mon secret » une histoire de petite fille blessée à jamais qui sans l’Art n’aurait pas survit au viol de son père à 11ans !

Arbre de vie… Déclaration d’amour, colorée de Niki à Jean Tinguely, alors très malade!

 Avez-vous aimé…Ou pas?

Prenez votre temps! Il faut savoir prendre le temps, parfois, pour comprendre…Pour aimer aussi!

De très nombreuse vidéos , celle ci très complète consacrée à cette artiste exceptionnelle sur You tube.

Vos commentaires sont toujours les bienvenues! Vous pouvez aussi m’écrire à latelierdebiarritz@gmail.com

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